Samedi 27 janvier 2024 : Battambang - Beong Khna : 83,3 kms et 9m D+ en 5h43 de vélo.
6h30 nous partons. Avant de prendre la route, le patron de l'hôtel nous offre à chacun une écharpe pour nous remercier de notre venue.
Une étape très très monotone sur l'autoroute qui mène à Phnom Penh. Une deux fois deux voies ouverte à tous entourées des cultures de riz. Au moins la route est en bonne état et la bande d'arrêt d'urgence est très large. Seul problème, toute la journée, le vent souffle de face. Les vingt derniers kilomètres sont très longs. Toutefois il est seulement 13h30 quand nous trouvons un hébergement dans la ville de Beong Khna " Mean Leap Guest House ".
Le soleil se lève sur Battambang.
Nous passons devant " Ta Dumbong statue " pour quitter Battambang.
Elle est un symbole pour la ville. Aujourd'hui, il est à l'origine du nom de la ville, Battambang se traduit par " perdre son bâton ".
Des élèves ballayent devant leur école. Une charette de jeunes moines.
Anne-Marie sur un chemin de traverse pour aller voir un champ de fleurs de lotus.
Toutes les parties de la plante sont comestibles. Les pétales en garniture cuite, en tisane; les pédoncules en soupe, salade, plat sauté; les rhizomes en potage, plat sauté, fécule; les graines crues, grillées ou réduites en pâte pour la pâtisserie.
Tout au long de la journée, des rizières à perte de vue.
Encore des terrains de volley perdus dans la campagne.
Le Wat Prey Svay
De longues lignes droites tout au long de la journée, balayées par le vent.
Nous avons appris il y a quelques jours que les oeufs que nous mangeons ne sont pas des oeufs de poules mais de canards. Et pour la première fois, nous découvrons un grand élevage en bord de route.
La rivière passant à Svay Duon Keo est pratiquement sèche.
Décidement ces engins sont capables de transporter n'importe quoi.
Nous arrivons à 13h30 à notre hébergement du soir " Mean Leap Guest House " pour 12 dollards la nuit. Un tarif pour les étrangers, on a vu sur le registre que le tarif pour les cambodgiens est de 30 000 riels (un peu moins de 7€). C'est ainsi au Cambodge et cela pour beaucoup de choses.
Après notre installation, petit tour pour essayer de trouver à manger. La ville est petite, mais il y a un nombre impressionnant de magasins de téléphone, de bijouterie et de vêtements. Certains magasins sont de chaque côté de l'ancienne voie ferrée reliant Battambang à Phom Penh.
Nous trouvons un sachet de pain de mie (pour le petit déjeuner), Philippe craque pour une brioche (il en aura 5 grosses pour 2 000 riels) et on décide d'acheter deux plats de riz avec des légumes cuisinés dans la rue (8 000 riels). Comme cela on ne va plus bouger de notre chambre.
Dimanche 28 janvier 2024 : Beong Khna - Krakor : 59,8 kms et 10 m D+ en 4h24 de vélo.
Après une nuit, qui a débuté par essayer d'éliminer toutes les bestioles ayant réquisionné notre chambre, nous nous levons comme d'habitude de bonne heure, en ayant toutefois relativement bien dormi. Il est 6h30 quand nous partons, et tout de suite un léger vent est au rendez-vous. Un vent de face qui est de plus en plus fort au fil des kilomètres rendant cette journée assez pénible et surtout très monotone sur cette autoroute n° 5. Heureusement deux moments de distraction pendant le trajet. Lors de la traversée de la ville de Svay Ath et un arrêt pour aider un paysan à attraper un de ses cochons qui s'en allait de son camion.
Malgré le faible kilomètrage, il est midi quand nous arrivons à Krakor et que nous nous installons dans un hôtel " Kea Hôtel Krakor ".
Un cochon s'est échappé de la camionette de ce paysan, le coffre étant mal fermé. Un autre essaie d'en faire de même. Philippe est venu à la rescousse pour tenir le récalcitrant.
Encore un véhicule d'un autre âge, spécialisé dans les marmites-réchauds et les paniers.
Pendant quelques kilomètres, deux jeunes sur des vélos en très mauvais état, nous ont accompagné sans difficultés.
De partout, le CPP (Parti du peuple Cambodgien) est présent. Mis au pouvoir par les forces vietnamiennes à la suite de leur intervention victorieuse en 1978 (afin d'éliminer les Khmers rouges), il s'agit toujours du principal parti cambodgien. De par sa structure et son implatation (une antenne du parti existe jusque dans le moindre village ou hameau), le parti est régulièrement accusé d'être un rouage important dans le contrôle de l'administration et autres passe-droits qui enrichissent les dirigeants nationaux au détriment des intêrets du pays.
A un carrefour, un ralentissement. L'un des premiers accidents que l'on voit.
Quelque part ce n'est pas étonnant, ces poids lourds ultra chargés roulent comme des dingues.
Après avoir vu deux Guesthouse, qui ne nous ont pas vraiment inspirés, nous décidons finalement d'opter pour un hébergement que nous avions vu sur internet. Le " Kea Hôtel Krakor " pour 12,5 dollards la chambre (wifi, climatisation, bouilloire, frigo ...). Et à première vue, la chambre est propre et tout fonctionne. A non, pas le frigo ... Mais c'est parfait.
Maintenant, il nous faut trouver un restaurant. A deux pas de l'hôtel on s'arrête dans un stand de bord de route. Deux assiettes de riz avec un bol de soupe. Le tout pour 6 000 riels. Un des clients a garé sa carriole de glace, on craque pour deux pots de glace avec des cacahuètes pour 1 dollard.
Nous sommes situé à 3 kms du village flottant de Kompong Luong. Nous décidons finalement, de ne pas le visiter, ayant déjà vu des villages lors de notre traversée jusqu'à Battambang. La décision est surtout prise pour se reposer.
Un rituel, nous sommes sur nos vélos à 6h30. Au bout de 500m nous faisons demi-tour, nous avons oublié de rendre la clef de chambre. Depuis deux jours nous roulons sur l'autoroute au milieu de la campagne Cambodgienne. De temps en temps la traversée d'un village nous permet un petit peu de nous distraire. Aujourd'hui, pratiquement pas de vent, la moyenne et la fatigue s'en sont ressenties. Il est midi quand nous arrivons à Kampong Chhnang.
Le jour se lève et les enfants vont à l'école. Pas besoin des parents pour les accompagner.
Même pour les plus petits, sur leur vélo, l'autoroute n'est pas un problème.
Décidément, les terrains de volley de toute sorte sont légion au Cambodge.
Un marchand ambulant fait du porte à porte.
On n'a toujours pas encore compris les horaires des écoles et des collèges. 7h20 des jeunes y vont.
A Phumi Phsar, en passant sur le pont de la petite localité, la rivière est bien basse.
Des pêcheurs sont tout de même en action.
Au bout de 55 kms nous laissons l'autoroute n° 5 pour prendre sur la gauche une route en direction de Kampong Chhnang. A l'entrée de la ville, nous sommes stoppés par des élèves d'une école qui mettent des barrières au milieu de la route, de chaque côté de l'école. Il est 11h, c'est l'heure de la sortie de l'école. Une sortie orchestrée par un monsieur avec son sifflet (il semble que se soit le directeur). En 5 minutes, des centaines d'élèves, la plupart en tenue de sport sortent de l'école. Une fois cette " envolée de moineaux " terminée, les enfants préposés aux barrières, les retirent, nous pouvons reprendre notre chemin.
Pas besoin de policiers municipaux ou de parents. Et ça marche ...
Beaucoup sont en vélos, mais certains prennent un bus collectif. Et il y a du monde à l'intérieur.
Encore un chargement bien volumineux.
Un peu plus loin, ce sont les collègiens qui sortent de leur établissement. Pas de sport aujourd'hui pour eux.
Ils ont la tenue blanche et noire des cours magistraux.
Il est midi quand nous nous arrêtons dans un restaurant tenu par plusieurs dames d'un certain âge.
Anne-Marie a pu goûter à différents plats avant de choisir, deux soupes différentes, une salade et une casserole de riz. Sans oublier le thé à volonté. Le tout pour 13 000 riels.
Après ce bon petit repas, nous allons à la recherche d'un hébergement. Il y en a pas mal ici. Nous nous décidons pour un hôtel " Heng Hak Narin Hotel ". Il semble correct et propre. 13 dollards la chambre (climatisation, wifi, frogo, bouilloire ... tout y est). Et nous sommes au rez de chaussée.
Nous terminons cette journée, avant tout par nous reposer.
Mardi 30 janvier 2024 : Kampong Chhnang - Phnom Penh : 90,6 kms et 72 m D+ en 4h53 de vélo.
Nous partons de très bonne heure (5h50) afin de rouler un maximum à la fraîche sur cette longue étape jusqu'à Phnom Penh. Au bout de 3km nous retrouvons l'autoroute n°5 et sa monotonie. Heureusement, le vent va cette fois-ci être en notre faveur nous permettant de rentrer dans les faubourgs de la capitale à 11h. Les dix derniers kilomètres se font au milieu d'une circulation anarchique, où il faut être très vigilant, car des véhicules peuvent arriver de tout côté à tout moment.
Il est tout juste midi, quand nous posons nos sacoches pour trois nuits à l'hôtel " Best Central Point ".
Nous consacrons l'après-midi, tout d'abord à trouver un médecin afin de régler le problème de démangeaisons à la tête qui gêne Anne-Marie depuis trois semaines. Puis à nous balader pour découvrir un petit peu cette troisième capitale de notre périple.
Il fait encore nuit quand nous quittons la ville.
A la sortie de la ville, le soleil se lève sur l'immense poterie, l'un des symboles de la ville.
Des poteries fabriquées dans les villages environnants.
La route n°5 est souvent traversée par des routes en terre. Pour certaines, on se demande où elles mènent.
Dans la région, beaucoup d'artisans travaillent la pierre pour fabriquer des sculptures.
Une des immenses usines de vêtements de la région.
Un fléau au Cambodge, des déchets de partout. Et certains essayent d'y trouver leur bonheur.
Monument à Oudong
Dans la périphérie de Phnom Penh, plusieurs exploitations de pisciculture. " Monsanto " a encore de beaux jours devant lui ...
Nous découvrons énormément de mosquées dans les vingt derniers kilomètres avant la capitale.
Durant tout notre parcours au Cambodge, nous n'en avions pas vu une.
Paradoxalement, les temples sont moins nombreux.Quand nous arrivons dans la ville, le long de la rivière Tonlé Sap River, la pollution est très visible.
En route nous tombons sur le lycée français René Descartes
Un peu avant midi, nous prenons possession de notre chambre pour trois nuits dans l'hôtel " Best Central Point " que nous avions vu sur " Booking ". 60 dollards les trois nuits, c'est cher, mais on voulait un certain confort (clim, wifi, frigo, petit déjeuner ...). On n'avait pas réservé, mais quand le réceptionniste nous a annoncé le prix de 25 dollards pour une nuit sans petit déjeuner, nous lui avons montré " Booking " et il nous a dit de réserver par ce site. Une abérration ...
Nous prenons rapidement une douche, et allons déjeuner (20 dollars, on s'est fait allumer ...) avant de filer dans un cabinet médical, qu'Anne-Marie a déniché sur internet. Un rendez-vous avec une médecin française installée au Cambodge depuis 7 ans. Elle a réussi à avoir un rendez-vous pour 14h30. Depuis une vingtaine de jours, des démangeaisons au cuir chevelu la dérange au point de la réveiller la nuit. Verdict, après vérification de la médecin ... des poux. Pourtant, Philippe avait plusieurs fois regardé, mais sans rien voir. Il n'est vraiment pas bon ... Une consultation de 5 minutes pour 60 dollars ...
Nous allons ensuite à la pharmacie indiquée par la médecin, afin de récupérer un traitement. 7 jours, en espérant que ce sera bon.Nous terminons l'après-midi en nous balladant pour découvrir la ville.
La ville est en pleine transformation, avec des bâtiments grandioses.
Le What PhnomUn corbillard avec des occupants bien particulier.
Les nombreuses maisons coloniales assez décrépies.
Ballade sur le bord du Tonlé Sap River, sur le quai Sisowath.
Au loin, le Tonlé Sap River se jette dans le Mékong.
Le Wat Ounalom, situé sur le quai Sisowath, est un temple du XVème siècle.
En sortant du temple, dans une petite rue, des jeunes sont entrain de jouer au volley. Ils ont tendu une corde en guise de filet entre deux arbres. Philippe n'a pu s'empêcher de faire quelques échanges avec eux.
Nous terminons cette ballade par un passage au Kandal Market, avec ses couleurs et ses odeurs.
Philippe trouve un coiffeur sur le marché, il en profite. 2 dollars la coupe.
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