Lundi 15 Janvier 2024 : Thakho (Laos) - Stoeng Treng (Cambodge) : 71,7 kms et 104m D+ en 5h18 de vélo.
Comme prévu, nous partons de bonne heure (6h10).
Il est 7 heures quand nous commençons les démarches pour passer la frontière. Le passage à la douane du Laos se passe assez rapidement. Certes, nous sommes délestés de 8 000 kips afin d'obtenir nos tampons sur nos passeports, mais on s'y attendait. Ils en demandaient 10 000 et on a dit qu'on n'en avait que 8 000, c'est passé et en plus avec le sourire.
Nous effectuons une centaine de mètres sur nos vélos pour rejoindre le poste frontière du Cambodge.
Un bus Cambodgien nous précède et les passagers font la queue pour tamponner leurs visas. Mais immédiatement, on nous conduit à l'écart pour remplir les formulaires. Le préposé nous indique ensuite la somme à payer : 38$ par personne. Anne-Marie lui indique que le prix indiqué sur les sites internet est de 30 $. Il insiste et rapidement téléphone à son chef. Nous attendons une dizaine de minutes, avant que celui-ci arrive. Il nous emmène dans son bureau, tout en nous disant qu'il a beaucoup bu hier soir, qu'il a mal à la tête et qu'il est fatigué. Bien entendu, le prix reste le même, avec des arguments ne tenant pas la route et avec une mauvaise fois impressionante. Nous voyons très vite que ce n'est même pas la peine de discuter ou de négocier. Ils ont le temps et nous malheureusement nous avons des kilomètres à effectuer. Nous payons les 76 $. Mais ce n'est pas fini. Maintenant, direction le bureau pour faire tamponner nos visas, avec vérifiaction de la photo et des empreintes. Il nous demande même d'enlever toutes nos sacoches pour les faire passer au scanner. Anne-Marie s'exécute. Par contre Philippe lui indique qu'elles ne s'enlèvent pas. Ok c'est bon. Comment nous prendre pour des ...
A 8 heures, nous pouvons enfin prendre la route.
Les 8kms avant la frontière et les 10kms après, nous avons pu rouler sur une route relativement bonne. Mais ensuite, pendant 35kms, la route est en très mauvais état. On a même l'impression parfois, de se trouver sur une piste.
Heureusement, après 55kms, la route est en bien meilleur état.
Les paysans, en profitent pour faire sécher le manioc au bord de la route.
Deux petites filles rentrant de l'école.
A midi, il ne nous reste plus que quelques kilomètres à effectuer, de nouveau la route est défoncée.
A l'approche de la ville de Stong Treng, franchissement du pont sur la " Tonle Sekong River ".
Un pont financé par les Chinois, comme beaucoup d'ouvrages au Laos et au Cambodge.
En arrivant en ville, après avoir déjeuner dans un restaurant, nous nous occupons immédiatement de trouver une banque avec un guichet automatique pour retirer de l'argent. Demi surprise, avec nos cartes, nous ne pouvons retirer que des dollards. Puis, nous cherchons une boutique, pour acheter des cartes SIM pour nos télephones. Il y a une multitudes de magasins de télephonies, mais ils nous indiquent qu'il faut allaer directement au fournisseur " Metfone " pour avoir un abonnement.
Deux jeunes gens de chez Metfone vont s'occuper parfaitement de nous.
6€ par téléphone pour un mois.
Nous pouvons enfin rejoindre l'hébergement que nous avons repéré sur " Booking " à 18€.
Nous n'avons pas réservé, nous obtenons la chambre pour 13€. Une super grande chambre toute équipée et au calme.
Petit tour au marché de la ville
et sur le bord de la rivière qui se jette dans le Mékong au loin.
Pour terminer cette journée, nous avons eu du mal à trouver un restaurant pour dîner. Il faut dire que comme au Laos, à 18h, tout ou presque est fermé. Heureusement, juste en face de l'hôtel, nous en avons un ouvert. Un grand moment de fou rire avec les vendeuses pour se faire comprendre et choisir. On a même pu goûter.
Mardi 16 Janvier 2024 : Stoeng Treng - Chhaeb : 85,5 kms et 328m D+ en 6h09 de vélo.
Nous partons très tôt (6h) pour pouvoir rouler un maximum à la fraîche. Nous empruntons la route 64, qu'ils appellent la nouvelle route. Normalement elle est en très bon état. Effectivement, hormis sur une quinzaine de kilomètres où la route ne semble pas avoir été finie (avec de gros graviers), le reste est en très bon état. Une route à travers la campagne avec ses plantations de manioc et de noix de cajou.
Franchissement d'un autre pont financé par la Chine. Cette fois-ci sur le Mékong. Un pont d'1,5 kms de long.
Le jour se lève.
Après 10kms et pendant une quinzaine de kilomètres la route ne semble pas avoir été faite en totalité.
De plus nous roulons sur la partie avec de gros graviers.
Les maisons traditionnelles perchées sur de grands poteaux.
Le manioc hyper présent.
Les longues lignes droites vallonées à travers les cultures de noix de cajou.
Vers les 11h, nous repérons en bord de route, une dame qui fait des beignets à la banane. Un régal.
Sa petite fille est très intriguée par nous deux.
Toute la journée, nous avons vu un ballet incessant de vendeurs ambulants.
Le manioc est en train de prendre le dessus sur toutes les autres cultures. Du coup, ils n'hésitent pas à brûler pour pouvoir vite utiliser d'autres parcelles pour planter du manioc. Toute la journée, nous avons assisté à ce spectacle de terre brûlée.
Il est 13h30, quand nous arrivons à Chhaeb. Nous allons au seul hébergement existant dans la ville et à 50 kms à la ronde.
Après avoir chercher pendant une dizaine de minutes une personne, le patron du " Mey Mey Guesthouse " arrive enfin. Il nous faudra faire pas moins de cinq chambres pour qu'une fasse l'affaire. Entre les différents problèmes d'électricité, de clef, de climatisation et on en passe. Une fois installés, on verra que l'on n'a pas d'électricité dans les toilettes. C'est pas grave ... Mais tout de même 15 $.
Un parcours tranquille à travers la campagne, avec la traversée de nombreux villages et ses scènes de la vie. La route est bonne et en plus on a le vent dans le dos. Il est à peine 11h30 quand nous arrivons à Preah Vihear, une ville assez importante avec pas mal d'hébergements. Comme les prochains hébergements sont à une cinquantaine de kilomètres, nous décidons de nous poser ici.
Comme nous n'avons rien à manger, nous allons dans le restaurant de la veille pour nous manger un plat de riz avant de prendre la route.
Tout au long du trajet nous croisons de nombreux véhicules transportant un peu de tout.
Certains sont transformés en magasin, et ils vivent même à l'intérieur,
Une machine à couper le manioc.Sortie de l'école. Nous sommes un peu l'attraction.
A l'entrée d'un petit village, deux jeunes nous invitent à assister à l'entraînement de leurs coqs.
Ils en ont une bonne vingtaine et certains sont impressionants.
Il installe des protections aux pattes pour éviter de faire trop mal à l'autre coq.
Présentation des deux coqs ... ils sont exités.
Phase d'intimidation.Celui-là, étant complètement fou pendant les combats des autres. Il ne demandait qu'à participer.
Dans un autre village, trois petites filles allant à l'école.
Le manioc est omniprésent dans cette région du Cambodge. Même devant les maisons
De bien belles petites maisons traditionnelles.
Preah Vihear City est une ville assez importante, avec toutes les administrations du pays. Une ville avec de larges rues.
Avec quelques relicats du passé français.
Notre hébergement " Javier Guesthouse " , trouvé grace à " Booking ", mais comme d'habitude que nous n'avons pas réservé. Après avoir visiter deux chambres, l'une avec un ventillateur et l'autre avec la climatisation, nous optons pour la première. Pour l'instant, la climatisation n'est pas nécessaire et en plus on a un peu du mal avec. Une chambre à 8 dollards au lieu de 13 sur Booking. On a du wifi, la chambre est nickel et en plus on peut nettoyer nos vélos.
Il est 12h30, nous filons chercher un restaurant. Une fois avoir mangé, petit tour dans le marché de la ville.
Bananes qui sèchent, futurs apéritifs
Préparation des brochettes de poissons
Jeudi 18 Janvier 2024 : Preah Vihear City - Phumi Môréal : 56 kms et 195m D+ en 3h54 de vélo.
Phumi Môréal - Koh Ker - Phumi Môréal : 22kms en taxi.
Après avoir réveillé le propriétaire de notre hébergement, afin qu'il ouvre le portail du parking, nous pouvons prendre la route à 7h. Une route monotone sur de longues lignes droites à travers la campagne arrosée par le soleil. Très peu de traversée de village et sur une dizaine de kilomètres une route en travaux. Il est à peine midi, quand nous montons nos affaires dans la chambre de notre hébergement du jour " Koeun Sok Eng guesthouse ". Le gentil propriétaire accepte (moyenant quelques dollards) de nous conduire au site archéologique de Koh Ker, classé au patrimoine mondiale de l'UNESCO. Une vingtaine de kilomètres à ne pas effectuer en vélo, dont la moitié sur une piste.
Les marchands ambulants. L'un est spécialisé en outils et l'autre en vannerie.
A 8h30, dans le village de Khumthmey, nous avons une petite faim. Comme au Cambodge, il est rare que l'on trouve des biscuits ou autre produit habituel que l'on a l'habitude de manger en France. On se fait un plat de riz avec une omelette, arrosé de thé. Mobilier en ... dur.
Les longues lignes
Comme souvent, des ordures de partout. Et de temps en temps, ils mettent le feu.
11h30, nous arrivons à Phumi Môréal. Notre logement " Koeun Sok Eng guesthouse ".
Une petite chambre, mais propre, avec le wifi et un ventilateur. Et tout marche.
Un peu avant 13h, le propriétaire de la Guesthouse nous emmène au site archéologique de Koh Ker à 10km et encore à 140km de Siem Reap (ou Angkor)
Koh Ker fut la capitale (928-944 après JC) de l'empire Khmer. Jayavarman IV mit en oeuvre un programme de construction ambitieux. Un énorme réservoir d'eau et une quarantaine de temples furent construits sous son règne.
La pyramide à sept niveaux de 36 mètres de haut, qui servait de temple d'état.
Du haut du temple la vue est magnifique.
Après une bonne heure de visite, nous retrouvons notre logement, pour enfin nous poser.
En début de soirée en allant dîner, nous passons devant "l'hôpital" de la ville. Sur les lits, plusieurs personnes étaient sous perfusion. Et à tout au vent. De retour de notre repas, l'une est dehors avec sa perf.
Vendredi 19 Janvier 2024 : Phumi Môréal - Svay Leu : 41,3 kms et 128m D+ en 2h45 de vélo.
Aujourd'hui, comme Siem Reap est encore à plus de 110kms, nous effectuons une étape courte. Une route vallonée au milieu des bananeraies, des arbres à noix de cajou et à litchis et surtout des plantations de manioc. Avec un ballet incessant de ces petits tracteurs pétaradants.
Il est donc seulement 10h quand nous arrivons à Svay Leu et l'hébergement " Choeng Phnom Kulen Resort " que nous avons repéré sur internet avec de bons avis. Effectivement, cela se confirme immédiatement. Nous pouvons avoir la chambre tout de suite et celle-ci est parfaite.
C'est parti pour une bonne journée de repos.
Très peu d'habitations pendant le parcours au milieu de la campagne.
Des marchands ambulants en moto avec d'énormes chargements ou des paysans avec leur tracteur et leur remorque chargée.Des demeures assez simples
Dans la traversée de Svay Leu, préparatif d'un mariage.
Depuis notre arrivée au Cambodge, nous voyons souvent devant des maisons d'immenses chapiteaux décorés, avec tout pour faire la fête. Ici, pas de salle des fêtes, c'est la salle des fêtes qui vient à la maison avec tous les préparatifs à côté.
A la sortie de la petite ville, nous trouvons notre hébergement, avec une propriétaire très serviable.
Une petite douche et nous reprenons nos vélos pour aller dans un restaurant à quelques centaines de mètres.
Anne-Marie discute avec la restauratrice, par l'intermédare de l'application de traduction bien utile.
Belle tenue de son interlocutrice! (et elle est loin d'être la seule ainsi)
Un bon petit repas bien copieux pour moins de 4€ pour deux, boissons (bière et coca) comprises.La première bière au Cambodge pour Philippe.
Etonnant, la restauratrice a mis dans les bras d'Anne-Marie sa petite " Tina " d'à peine deux mois.
Et trois jeunes filles pour une danse traditionnelle effectuée lors des mariages.
Etonnant, la restauratrice a mis dans les bras d'Anne-Marie sa petite " Tina " d'à peine deux mois.
Samedi 20 janvier 2024 : Svay Leu - Siem Reap : 58,8 kms et 50m D+ en 3h45 de vélo.
Nous partons très tôt (6h10), afin d'effectuer le plus possible à la fraiche, les 75kms prévu. Au bout d'une vingtaine de kilomètres nous avons la bonne surprise de découvrir une nouvelle route qui va nous faire gagner plus de 15kms. Les paysages sont très monotones sur de longues lignes droites sans reliefs. A perte de vue, comme depuis quelques jours des cultures.
C'est ainsi, que nous arrivons à 10h, dans le tumulte de la circulation parfois archaîque de Siem Reap. Après un restaurant, où nous découvrons que les prix sont 2 à 3 fois plus cher que jusqu'à présent, nous nous rendons à l'hôtel " Harmony Indochine d'Angkor " que nous avons réservé pour 5 nuits.
Il nous faudra attendre une petite heure (normal on arrive à midi) pour pouvoir profiter de notre chambre. Tout l'après-midi, nous faisons les larves au bord de la piscine, avant d'aller assister au merveilleux et spectaculaire spectacle de cirque de " Phare, The Cambodian Circus ".
Le soleil tape déjà sur les cultures
Les longues lignes droites de cette nouvelle route.
Arrivée à Siem Reap à 10h, nous trouvons un restaurant. Deux fois plus cher que d'habitude pour les mêmes plats.
Pendant notre repas, le livreur de glace en action.
Il est midi quand nous arrivons à l'hôtel " Harmony Indochine d'Angkor ". Bien entendu c'est trop tôt. On nous demande d'attendre une petite heure, pas de problème. Le bar de l'hôtel est l'occasion de boire un cooktail non alccolisé (4,4 dollards) et de se voir confirmer que notre budget va en prendre un coup.
Et oui au Cambodge et en particulier ici, le dollard semble être la monnaie du pays.
Pour ces 5 nuits à Siem Reap, nous avons décidé de nous payer un bon hôtel (20€ par nuit).
Un hôtel dans un quartier calme, avec une piscine et une chambre spacieuse comprenant le wifi, un frigo, une climatisation au minimum.
Un après midi à la piscine. Même Philippe s'est baigné ... deux fois.
Après ce long moment de farniente et de détente, nous prenons un tuktuk pour nous rendre à " Phare, The Cambodian Circus ". Une option de déplacement qui nous coûte 5 dollards, mais oh combien plus simple et rapide. Et en plus il nous récupère à la sortie du spectacle.
Le " Phare, The Cambodian Circus "
Plus qu'un simple cirque, les artistes de " Phare " utilisent le théâtre, la musique, la danse et les arts du cirque moderne pour raconter des histoires typiquement cambodgiennes. Les artistes sont des étudiants et des diplômés du centre de formation professionnelle de Phare Ponleu Selpak à Battambang.
L'association a été créée en 1994 par 9 jeunes hommes qui revenaient d'un camp de réfugiés après le régime des Khmers rouges. Ils ont fondé une école d'art et une école publique pour offrir une éducation gratuite aux jeunes socialement défavorisés et en difficulté de Battambang. Aujourd'hui, plus de 1 200 élèves fréquentent quotidiennement l'école publique et 500 les écoles alternatives.
Il est 18h quand nous sommes sur place. Il est possible de manger, là encore les prix " cartonnent " (22,5 dollards), mais bon on va dire que c'est pour la bonne cause. Juste avant le début du spectacle, on a droit sur une petite scène à trois numéros de danse.
La danse du soleil par une jeune fille.
Un jeune garçon de 6ans seul en scèneEt trois jeunes filles pour une danse traditionnelle effectuée lors des mariages.
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