de Huế à Phong Nha

Lundi 11 mars 2024Huế - Dông Hà : 68,4 km et 76m D+ en 4h37 de vélo.
Quand nous partons à 6 heures, le temps est menaçant. Très vite une pluie fine se met à tomber accompagnée d'un léger vent de face. Toute la matinée, nous avons ces conditions pour ralier Dông Hà par la route principale. Une deux fois deux voies à l'intérieur des terres. Une étape monotone et peu agréable, qui heureusement se termine à 11 heures, avec un hébergement impeccable.
Il n'est pas encore 6 heures quand nous partons en remerciant notre logeuse pour son accueil.
Pendant quelques kilomètres, nous longeons les remparts de la Citadelle.
Toute la matinée, la pluie, le vent et les nuages nous empêchent d'apprécier l'intérieur des terres.
Petit arrêt ravitaillement rapide, pour ne pas prendre froid.
Sur cette 2 X 2 voies, ce n'est pas franchement du plaisir aujourd'hui.
Nous entrons dans la ville de Dông Hà. Nous consultons l'adresse de notre hébergement. 
Philippe, son vélo et ses sacoches sont bien sales.
11 heures, nous sommes devant notre hôtel réservé sur " Booking ".
Le " Quang Tri Peace Hotel " au prix de 340 000 dongs. Vraiment pas cher. Une grande chambre avec deux grands lits, bien équipée. Et une grande salle pour nos vélos. Une salle que l'on a bien salie.
Pour terminer cette journée, petit restaurant.

Mardi 12 mars 2024 : Dông Hà - Đồng Hới : 97 km et 168 m D+ en 6h20 de vélo.
Dès 4h30 du matin, Philippe a essayé de sécher les vêtements de vélo, avec le sèche cheveux de la chambre, encore tous humides de la veille. Malgré cela, nous remettons des affaires encore bien humides. Une action bien inutile, car à 6 h quand nous quittons l'hôtel, il pleut. Une pluie fine qui nous accompagne pendant une vingtaine de kilomètres, jusqu'au site de la " Zone Vietnamienne démilitarisée ". Nous en profitons pour visiter ce site historique, consacré à cette ligne de démarcation, créée à la suite des accords de Genève, ratifiés en août 1954. Quand nous repartons, la pluie a cessé, laissant place au vent  jusqu'à l'arrivée. Tout le long, la route que nous empruntons est bordée d'immenses rizières et de nombreuses cultures. Il est 14 h, quand nous sommes enfin à Đồng Hới.
6 heures, les vélos sont prêt. Il pleut ...
La DMZ
La zone vietnamienne démilitarisée était une ligne de démarcation entre le Nord et le Sud-Viêtnam crée à la suite de la uerre d'Indochine. Durant la guerre du Vietnam, de violents combats se déroulèrent vers cette zone. Cette zone se situait au niveau du 17ème parallèle nord, à une centaine de kilomètres au nord de la ville de Hué et s'étirait de la côte à la frontière du Laos, sur une largeur de 10 km. Elle fut établie lors de la partition du Vietnam à la suite des accords de Genève, ratifiés en 1954 et avait également pour rôle de barrer la piste de Hô Chi Minh. Les villes de Quảng Trị et du district de Khe Sanh, situés au sud de la zone démilitarisée, ont notamment été le théâtre de violents combats durant la guerre du Vietnam. Cette ligne de démarcation a été abrogée à la réunification du Vietnam en 1976.
Tout le long de cette ligne, on peut trouver plusieurs sites historiques :
Le site historique de Kha Sanh. Ici se déroula une féroce bataille, un siège de 77 jours, le Diem Bien Phu américain, où 10 000 Vietnamiens et 500 Américains ont été tués. Des pertes considérables pour l'armée nord-vietnamienne qui lui ont permis de fixer une grande quantité de troupes américaines loin des villes où se déroulait simultanément l'offensive du Têt.
Le pont Dak Rong emjambant la rivière éponyme. Ce pont était considéré comme le début du réseau de sentiers de la piste Ho Chi Minh, et pendant les années de conflit avec les Etais-Unis, ce point d'accès a été vivement contesté. Le pont de Dak Rong est tombé plusieurs fois et a été reconstruit plusieurs fois.
Le fameux Rochpile, un piton rocheux de 230 mètres de haut qui émerge d'une vallée vallonnée. Son emplacement relativement inaccessible, accessible uniquement par hélicoptère, en a fait un important poste d'observation et une base d'artillerie des corps des Marines des Etats-Unis de 1966 à 1969.
Le cimetière militaire Truong Son situé sur une colline dressée au milieu de 8 autres collines, ressemblant à un lotus à 8 pédales abrite 10 327 tombes sur 4 hectares dans un cadre forestier tout à fait somptueux.
Situés à une douzaine de kilomètres du pont Hien Luong, les tunnels de Vinh Moc symbolise la résistance du peuple vietnamien, l'exploit incroyable humain, de l'ingénierie et de la persévérance face aux bombardements intensifs de l'aviation américaine. Secrètement construits entre 1966 et 1967 par les habitants, cette véritable " forteresse souterraine " sur 3 niveaux et s'étirant sur plusieurs kilomètres servit de refuge aux civils mais également aix militaires.
Site du pont Hien Luong emjambant la rivière Ben Haï, côté nord : Le drapeau de la république démocratique su Vietnam et maison UN76. Le fond rouge représente la révolte et le sang versé durant les luttes pour l'indépendance. L'étoile jaune symbolise l'unité des intervenants dans l'établissement du socialisme, à savoir les paysans, les ouvriers, les soldats, les intellectuels et les jeunes.
Ce drapeau a été refait 237 fois pendant la guerre (suite aux bombardements...)
Base du drapeau décorée de céramiques
Sculpture côté nord.
Maison qu'occupait l'équipe UN76 chargée de faire respecter les accords de Genève juste au nord du pont.
Musée de la DMZ côté nord
Ancien haut parleur utilisé par le nord servant à faire de la propagande au sud.
Photos de tunnels de Vinh Moc
Malgré les bombardements incessants, la vie continue et permet de ravitailler les combattants.

Après la fin de la guerre, la joie des familles séparées se retrouvant.

Le pont Hien Luong emjambait la fameuse rivière Ben Haî. Construit par les Français en 1950, ce pont était long de 178 m, comprenait 7 travées sur une chaussée construite de 894 planches. Les accords de Genève voulait que chaque partie exerce sa souveraineté sur 89 m. Il était coloré en bleu côté nord et en jaune côté sud. A la grande victoire de l'armée révolutionnaire nord-vietnamienne au printemps 1975, le pont Hien Luong est devenu le pont de la réunification, symbole de l'aspiration à la réunification.
"Arc de triomphe"
Ligne à 89m
Rivière Ben Haï
Maison de la police côté sud
Sculpture côté sud "Désir d'un pays unifié", une femme et son enfant attendant le retour du mari.
Le lac de Bàu Sen avec au fond les dunes qui tombent dans la mer.
Sur la route, des cochons dans un camion prennent une douche ...
Il est 10h40 nous n'avons effectué que 55 kms, mais nous avons besoin d'une pause et de nous restaurer. 
Deux belles assietes de riz avec deux "ôpla" pour 80 000 dongs, et c'est reparti.
Pendant de nombreux kilomètres, la route est bordée d'un côté d'immenses rizières.
et de l'autre, de belles parcelles de différentes cultures.
Beaucoup de vent aujourd'hui soit de face, soit de trois quart. A première vue, la région est ventée car c'est la première fois que l'on aperçoit des éoliennes.
Le fleuve Nhât Lê, juste avant Đồng Hới.
Franchissement du fleuve sur le pont " Cầu Quán Hàu ". Le vent souffle.
Il est 14 heures quand nous arrivons à Đồng Hới.
L'hôtel Sonne que nous avons réservé sur " Booking " à 400 000 dongs la nuit. La chambre est bien.
En fin d'après-midi petite balade pour faire quelques provisions et se trouver un restaurant.
Philippe en profite pour échanger quelques volants avec une jeune vietnamienne.

Mercredi 13 mars 2024 : Đồng Hới - Phong Nha : 41,9 km et 190 m D+ en 2h28 de vélo.
La nuit a été très perturbée par la musique d'un bar jusqu'à 2 heures du matin, et à 5 heures ce sont les cloches de l'église qui nous ont sortis de notre sommeil. Nous partons de l'hôtel à 7 heures ayant une courte étape pour rejoindre Phong Nha-Ke Bang. Nous roulons sur une route vallonnée avec de magnifiques paysages entre montagne et plaine. Une beauté, qui doit faire face à un énorme chantier, de l'autoroute Ho Chi Minh. A 9h30, nous sommes déjà à Phong Nga. Après avoir un petit peu repéré les lieux, nous rejoignons notre hébergement. 
En début d'après-midi, nous partons à la découverte du parc national de Phong Nha-Ke Bang, reconnu par l'UNESCO comme patrimoine naturel mondial. Nous nous contentons d'explorer la grotte de Phong Nha avec une rivière souterraine.
Pendant des kilomètres, d'énormes travaux pour construire une autoroute.
Entre modernisme et tradition.
Ce matin l'allure est bonne, pas de vent, pas de pluie, malgré quelques petites bosses sur une route droite.
Entre montagne et culture
Une des routes Ho Chi Minh
Beaucoup portent un chapeau style militaire.
Bel abri ...
A l'approche de Phong Nga, des rizières
A 10 heures nous sommes à notre hébergement.
Le " Midtown hotel " réservé sur internet (Booking) pour 10€. Certes seulement une fenêtre donnant dans le couloir, mais elle semble propre et relativement bien équipée.
12h45, nous sommes à la billeterie. Un guide Vietnamien parlant français va nous aider, car pas évident d'avoir des informations. Nous comprenons qu'un bateau coûte 550 000 dongs. Mais si on est 12, bien entendu le prix est divisé. C'est là que le guide va être d'une précieuse aide. En dix minutes tout est réglé. Nous payons, 200 000 dongs par personne (150 000 l'entrée de la grotte et 50 000 le bateau).
En noir le trajet en bâteau
A 13 heures nous embarquons dans l'une des nombreuses embarcations (toutes les mêmes).
Pour piloter notre embarcation, deux femmes. Comme d'ailleur dans la majeure partie des cas.
Pendant 5 kilomètres nous naviguons sur la " Con River ".
Après avoir remonté la rivière pendant 30 minutes, on arrive enfin devant la grotte Phong Nha.
Il y a beaucoup d'embarcations.
La grotte de Phong Nga fait 7 km de long. Les différentes chambres peuvent faire jusqu'à 40 mètres de hauteur et des formations rocheuses toutes plus impressionnantes les unes que les autres se succèdent. Elle a une superficie de 85 754 hectares. Elle est inscrite au Patrimoine Mondial de l'Unesco depuis 2003.
Pendant 45 minutes nous en prenons plein les yeux. 
Lors du retour dans la grotte, on nous débarque, pour découvrir une partie de la grotte non immergée.
La lumière du jour nous annonce la fin de la visite.
Nous retrouvons notre embarcation avec l'une des femmes qui a ramé toute la partie dans la grotte. Elle a 70 ans et est touchante.
14h30 nous quittons la grotte.
Encore un scooter bien chargé.
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